CRITIQUE | Tropico 6, la dictature relax

Parfois, je m’éloigne de tous mes problèmes pour retrouver ma chère république bananière sur Tropico 6. Cependant, les choses ont un peu changé…

Not 1, not 2, not 3

La première chose que j’ai constaté en arrivant sur l’île c’est quelle n’était plus seule. Maintenant, quatre îles étaient sous mon contrôle. Ce qui me donne plus de pouvoir mais surtout plus de chose à gérer car il faut surveiller l’évolution des quatre îles, faire attention à leurs besoins et ne pas oublier de les relier. Cela peut sembler simple mais c’est beaucoup plus complexe. En effet, chaque île a des caractéristiques et des ressources différentes. Donc je ne peux pas mettre certains types de métier sur certaines îles. Ce qui fait que des populations différentes apparaissent sur chacune des îles et leurs besoins seront différents. De plus, notre nation a construit un port réservé à des pirates officiels. Ceci nous permettent de récupérer des ressources, trouver des plans de bâtiments voir même sauver des migrants de la noyade. Pffff, sauver des migrants, une idée bien des Caraïbes ! Même s’il arrive que ces andouilles poireautent plus d’une année pour reprendre du service, ils nous sont plutôt utiles.

Un autre aspect a pas mal changé : la flexibilité des bâtiments. Avant, chaque bâtiment avait une utilité et quelques modifications sur leur fonctionnement pouvaient être admises. Mais les Caraïbes suivent enfin la vague du changement. Il y a plus de variétés de fonctionnement pour beaucoup de types de bâtiment me permettant de perfectionner ma stratégie. Par exemple, les journaux ne servaient auparavant qu’à informer le public pour qu’il se sente plus libre. Cela n’est pas acceptable surtout que c’est moi qui finance leurs impressions. Maintenant je peux les pousser à avoir des opinions un peu plus poussées vers les miennes. Tout ceci me rapproche vers ma dictature bobo-communiste-libérale. Mais des soucis persistent, j’ai du mal à régler les problèmes financiers de l’île. Pourtant, les finances n’ont jamais été un énorme problème pour moi auparavant mais là, les rentrées d’argent semblent plus complexes. Seules les exportations réussissent à me faire sortir du rouge. Les lieux de divertissement et de débauchent ne m’apportent pas grand chose. Pourtant, je vois que les terrasses sont pleines mais quand je vois les statistiques, c’est comme si personne ne sortait en ville. Je sens qu’il y a une conspiration là dessous. Les gens ne veulent plus payer mes bières à 10 euros.

Un petit archipel coloré 

Il faut que je me sorte de la tête tous ces problèmes. Je vais faire un tour sur mon île ou plutôt mon archipel. J’ai encore du mal à m’y faire. Je dois avouer que plus les années passent, plus ce lieu paradisiaque devient coloré et magnifique. C’est dans des détails que l’on peut observer cela, mais il m’arrive de me perdre quelques minutes dans l’eau turquoise de ce petit coin de paradis. Mais il manque quelque chose qui me tient à coeur. Lulu Marie, l’animatrice de la radio nationale est parti s’occuper de son bar le Jolly Roger. À la place, il y a un mec un peu lèche botte qui la remplace. Oui la ville n’est plus si animée sans elle. Mais heureusement les musiciens animent les rues comme au début. Même si Penultimo est toujours mon bras droit, quelques têtes des partis politiques ou des leaders des pays étrangers ont changé. Des repas à l’ambassade par-ci, des demandes à respecter par-là avec entre les deux quelques pot de vins et des mises en prisons suspicieuses. La seule chose qui a changé c’est l’apparition d’un négociant qui me permet enfin de dépenser mon argent durement gagné. Cet argent me permet donc de convaincre certaines factions ou d’obtenir certains bâtiments. Alors certes, c’est sympa, mais vu que j’ai du mal avec mes finances et que j’ai tout à gérer, il est difficile de s’intéresser à ça en même temps. En parlant de gestion, les cartes de la ville laissent à désirer. Certes elles sont colorées et lisibles mais le système se fait vieux et reste assez imprécis. Ce qui est un peu le résumé de toutes nos statistiques. Il est difficile de voir où sont les problèmes et de pouvoir réagir assez rapidement.

Le quotidien prend le dessus

Plus les jours passent et plus je m’ennuie. Les missions que l’on me donne sont souvent les mêmes. Allez inaugurer un bâtiment, changer la constitution, ordonner un décret. Tout cela reste assez répétitif et vu que je suis bloqué avec mes économies il est compliqué de faire de nouvelles choses. Alors oui de temps à autre il y a un incendie ou un autre incident mais cela reste assez anecdotique.

Le seul moment intéressant, c’est l’élection. Je peux m’adresser à la population, faire des promesses et donner la marche à suivre pour ma future élection. Comme d’habitude, Penultimo me propose de bourrer les urnes mais je fais confiance à mon peuple et j’ai bien raison. Mais il demande tout de même de respecter mes propositions. Comment ça ? Je dois être un politique responsable ? Ce monde devient anarchique ! Il vaut mieux retourner au pays.

Il est drôle ton café El Gringo

Alors que penser de ce voyage sur Tropico 6 ? Le jeu est resté sur ses appuis, il n’en fait pas plus, pas moins. Quelques changements minimes sont très intéressants et rendent le jeu un peu plus profond mais la sauce gribiche reste la même. Seules les missions peuvent un peu vous sortir du quotidien mais ça restera la même chose. De plus, la gestion en soit reste un peu brouillonne, plus que pour le 5 même en particulier niveau finances. L’ambiance, quand à elle, reste cool et colorée et l’ajout des discours égaye notre parcours. Selon moi, tous les problèmes du jeu viennent d’un simple truc : le jeu ne semble pas savoir ce qu’il veut être. Parodie de simulateur bariolé se moquant de la politique ou véritable simulation de gestion ? Seul un virage franc vers l’un ou l’autre servirait énormément le jeu qui a besoin d’un leader !

  • Critique réalisée à partir d’un exemplaire du jeu sur PC fourni par Koch Media

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